mardi 29 mars 2016

Crédit photo: Jonathan Lapierre
Ce 29 mars 2016, l'homme politique et communicateur québécois Jean Lapierre est décédé avec cinq  membres de sa famille dans un terrible accident d'avion.  Il se rendait aux Iles-de-la-Madeleine pour réconforter sa mère affligée par le décès de son père survenu vendredi.  Il semble que son heure était venue...

Les écrasements d'avion sont impitoyables.  On s'attend rarement à voir des survivants émerger des décombres et lorsque c'est le cas, on ne miserait pas sur leurs chances.  Cela m'a amenée à m'intéresser à l'histoire des tragédies aériennes au Québec.  Voici quelques-uns de ces drames que ce type d'événements horribles nous rappelle.
 
En octobre 1943, en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale, un bombardier Liberator B24 s'écrase à St-Donat, tuant 24 militaires.  Les vestiges de l'avion ne furent retrouvés que deux ans plus tard.  Ils sont visibles encore aujourd'hui et un petit cimetière a été aménagé sur le site.  Il s'agit de la plus importante catastrophe aérienne de l'histoire des Forces Armées canadiennes au Canada.
 
Le 24 juillet 1948, un Douglas DC-3 d'Air Rimouski qui faisait le lien entre Port-Menier et Gaspé s'écrase aux abords de l'île d'Anticosti, faisant 29 morts dont la majorité sont des bucherons gaspésiens employés par la compagnie Consolidated Bathurst.  Ce fut le premier crash d'un avion de transport au Québec.
 
Le 9 septembre 1949, la première tragédie aérienne causée par un acte de terrorisme fait 23 morts près du Cap Tourmente au Québec.  Parmi les 19 passagers d'un DC-3 de la Québec Airways, trois dirigeants de la Kennecott Copper Corporation de New York, qui sont également des cadres de la Quebec Iron and Titanium, propriétaire de plusieurs mines sur la Côte-Nord, faisaient le vol Montréal - Baie-Comeau.  Ce matin-là, Marguerite Pitre avait déposé un coli bourré d'explosifs à bord de l'appareil.  Elle était une amie d'Albert Guay, qui venait de contracter une assurance-vie de 10 000$ sur la personne de son épouse qui prenait place à bord de ce vol.  C'est lui qui la dénonça.  Pour avoir voulu faire disparaître sa femme de la plus horrible façon, à une époque où le divorce n'était pas permis par l'Église, Albert Guay a été pendu à la prison de Bordeaux.  Marguerite Pitre, 44 ans,  aurait acheté la dynamite et échangé son propre coli contre la bombe à bord de l'avion.  Pour cela, elle fut la dernière femme a être pendue au Canada.  Le frère de cette dernière, Généreux Ruest, a aussi été pendu pour sa contribution minime au crime.  Les derniers mots de Guay furent "Au moins, je meurs célèbre!"
 
Le 11 août 1957, un DC-4 de la Maritime Central Airways s'écrase dans une clairière à Issoudun.  On dénombre 79 morts.  Une terrible pluie s'abat sur le site, si bien que les secours doivent vider l'eau qui emplit le cratère de 8 mètres où l'avion s'est enfoncé.  Puis il fallut utiliser un bélier mécanique pour dégager les corps de la carlingue.  Une hélice fut retrouvée à 250 mètres des lieux. 
 
La pire tragédie aérienne de l'histoire du Québec eut lieu le 29 novembre 1963.  Un vol TransCanada assurant la liaison Dorval-Toronto s'écrase près de Ste-Thérèse-de-Blainville dans les Laurentides, tuant ses 118 occupants.  La cause n'a jamais été identifiée mais selon les témoins, l'appareil aurait explosé en plein vol.  Aucun corps entier n'a d'ailleurs été retrouvé.  L'écrasement aurait laissé sur place un cratère de 45 mètres par 22!
 
Le 29 mars 1979, un F-27 de Québecair s'écrase tout près de l'aéroport de L'Ancienne-Lorette, d'où il vient de décoller.  Le drame fait 17 morts et 7 blessés. 
 
Le 10 août 1997, la comédienne Marie-Soleil Tougas perdit la vie lorsque le Cessna piloté par son conjoint Jean-Claude Lauzon s'écrasa dans la baie d'Ungava.  Le comédien Gaston Lepage et l'animateur Patrice L'Écuyer, qui les suivaient dans un autre avion, furent les premiers sur les lieux.  Le réalisateur décéda quelques heures plus tard.  L'appareil aurait fauché les arbres sur une distance de 50 pieds avant de prendre feu.  Le Bureau de la Sécurité dans les Transports n'a pu déterminer la cause de l'accident.
 
Enfin, en août 2015, un couple britannique dans la cinquantaine et leurs deux enfants venus visiter le Québec décèdent dans l'écrasement de leur hydravion près des Bergeronnes, sur la Côte-Nord. 
 
De toutes ces journées historiques où la mort tomba des airs, ce 29 mars laissera une aura de tristesse particulière.  Pour cette dame Lapierre qui perdit en cinq jours son mari, quatre enfants et une belle-fille, il semble qu'il n'y ait pas de mots assez forts pour apaiser la peine.  Pour les conjoints, les enfants, les frères et sœurs, les collègues de travail de ces sept personnes, - n'oublions pas les deux pilotes - toutes mes sympathies.

jeudi 17 mars 2016
Je n'aurais jamais cru dire cela, mais j'y crois.  ON y croit.  Après la naïveté, les écrasements provoqués, les échecs soigneusement calculés, voilà ce que j'en dis: il y a des personnes laides.

Je sais qu'une ombre plane sur ma vie, sur nos vies.  Elle est malhonnête.  Elle vous attire pour mieux vous enfarger.  Son sourire vous mystifie.  Ses paroles vous confondent.  Jusqu'au jour où...

Elle n'a pas changé.  Vous avez seulement pris conscience de la réalité.  Vous ne vous imaginiez pas qu'elle se nourrissait de votre énergie vitale jusqu'à ce que satisfaite, trop confiante, elle décide de vous porter un coup fatal.  

Pendant que vous aviez le dos tourné, elle faisait du recrutement.  Non, la laideur ne se contente pas d'elle-même.  Elle recherche la légitimité à travers les autres, sachant qu'elle n'en a aucune sans.

Mécontente pour vous, la PL (personne laide) vous fait voir le mauvais côté de votre succès.  Ses mots sont comme des ongles qui glissent sur un tableau.  Ça sonne très mal à vos oreilles, mais vous endurez.  Elle sourit mais des ombres passent dans ses yeux.  Tristesse, jalousie et rage s'y mélangent. 

Ne vous en faites pas, ce n'est pas parce qu'une personne parle plus fort qu'une autre qu'elle a forcément raison.  Pourtant, il vous arrive de vous demander si elle n'a pas raison et vous remettez en question vos objectifs.  Si vous étiez plus heureux avant que cette personne fasse partie de votre vie, posez-vous des questions.

Les relations humaines sont un combat pour certains, une joute où il ne peut pas y avoir deux gagnants.  Vous avez la conviction que cela ne fera qu'un temps.  Mais cela a suffisamment duré.  La vie est trop courte pour que vous la perdiez à jouer à ces jeux.  N'entrez pas dans le sien.  La "laidite" n'est pas contagieuse, à moins d'avoir un gène déficient.  

Habilement, détachez vos liens.  Extirpez-vous de cette situation.  Mettez une distance entre vous deux.  Les ennuis que vous aurez sont beaucoup moins importants que ceux qui vous attendent si vous ne mettez pas un terme à cette relation.

Vous entendrez des gens vous dire d'en avoir pitié, que cette PL est malheureuse.  Vous devriez l'aider, l'aimer?  Ça, c'est elle.  Et vous, c'est vous.  Vous êtes différent.  Vous méritez la tranquillité d'esprit qu'il vous faut pour continuer.  Vouloir poursuivre sa vie, ce n'est pas trop demander.  Quelqu'un d'autre l'aimera, quelqu'un qui n'est pas menaçant pour elle.

La notion de "distance raisonnable" vous sera utile dans toutes vos relations.  Nous ne devrions détester personne, en vouloir à personne.  C'est néfaste et inutile.  Il y aura les gens qui vous manqueront si vous passez une seule journée sans les voir et d'autres que vous avez envie de décommander au dernier moment quand ils insistent pour vous voir trop souvent parce que ça créera en vous un sentiment de malaise.  Par exemple, les gens qui ont un intérêt commun avec vous mais pas plus, comme votre club d'horticulture, ou encore votre cousin qui a des opinions politiques bien arrêtées et n'en démord pas.  En restant à une distance raisonnable des gens que nous aimons, nous conservons des relations humaines agréables et saines.  Notre vie est un "patchwork" de ces moments parfaits glanés ça et là.

Cessez de perdre votre temps. La personne laide retarde votre progression.  Elle doit sortir de votre vie.  Et le plus beau jour du reste de votre vie, c'est aujourd'hui.  Ne craignez pas le jugement des autres.  Au mieux, ils feront leur propre expérience le jour où, privée de votre énergie, la PL s'accrochera comme une tique sur le dos de quelqu'un d'autre.  Au pire, elle vous aura révélé ce que vous auriez su tôt ou tard à propos de ces différents "amis"...

...on ne peut pas être beau et être faux!


mercredi 16 mars 2016

En ma qualité de blogueuse invétérée, je ne me vanterai pas d'avoir eu en quelques jours des millions de pages vues ou de gagner des dizaines de milliers de dollars grâce à mes fabuleux blogs. Je ne m'improvise pas gourou et je ne balaierai pas du vent pour vous impressionner, en vous donnant des conseils fumeux qui ne semblent fonctionner que pour leur auteur!  Si vous êtes ici, ce n'est forcément pas la première chronique du genre que vous lisez.  Il se peut bien que vous ayez déjà tenté des choses.
 
Je ne prétendrai pas non plus vivre de mon blog.  Comme les goûts, il n'y a rien de plus relatif que les revenus!  Si vous vivez bien avec 25 000$ par an, que vous retirez de l'aide sociale, que vous êtes célibataire et sans enfants, il y a en revanche des soutiens de famille ayant beaucoup de responsabilités qui ne se contenteront pas d'un revenu sous les 75 000$.  Cela dépend de ce que vous voulez!  Ce qui est bien, c'est que votre revenu risque fort d'être proportionnel à votre travail.  Vous êtes donc maître ou maîtresse de votre destin.
 
Peu importe le revenu que vous générerez, soyez fier de vous car ça ne sera pas de l'argent facile!  Le premier idiot venu peut obtenir un job si son visage plaît au patron ou s'il lui dit ce qu'il veut entendre.  Par contre, dans le monde virtuel, il y a une justice et alors, il faut plus encore que de l'intelligence pour y arriver.  Il vous faudra de la finesse, de la persévérance, du courage pour vous relever quand inévitablement vous finirez par tomber, une imagination sans bornes et de la personnalité!  Voilà pourquoi si peu de gens survivent dans cette mer agitée.
 
Pour ma part, j'ai deux soucis: intéresser un lecteur et parler des sujets qui m'intéressent. Ce devrait être les deux préoccupations majeures de tout blogueur qui se respecte.  Pour le reste, je me dis que les meilleures choses ont besoin de patience.  Je chemine donc avec vous dans cette belle aventure.  "I'm in"!
Si vous désirez démarrer un blog, c'est probablement que vous avez déjà une idée sur le sujet.  Vous pouvez aussi bien écrire des billets d'humeur, parler de votre propre vie si vous croyez que ça peut intéresser les gens, ou créer un blog plus général. Je tiens un blog plus ciblé sur la ruralité et un autre blog qui parle davantage de mon quotidien.
 
L'essentiel est de choisir un sujet que vous connaissez et que vous aimez.

Voici quelques sujets parmi les plus communs: style de vie, maman, mode, photo, voyages, animaux, diy, cuisine, technologie.

Une fois que c'est fait, entourez-vous plus que jamais de votre sujet.  Vous créerez ainsi une ambiance propice à l'émergence des idées et à la création.  Pour mon blog sur la ruralité, j'ai la chance d'être entourée de prairies et de forêt ce qui m'inspire grandement.  Si vous parlez de cuisine, vous aurez probablement des livres de recettes, des appareils et des ustensiles culinaires, de jolis plats, une batterie de cuisine, etc.  Pour la mode, suspendez des vêtements, faites des supports à maquillage, placez des mini-lumières autour d'un grand miroir, etc.
Vous pouvez déjà commencer à dresser une liste de ce dont vous aurez besoin.  Profitez de mon expérience et procurez-vous tout de suite:
 
un appareil-photo numérique qui prend de bons clichés, avec un trépied;
un appareil qui vous permet de communiquer en temps réel avec vos membres (iPhone, tablette ou autre);


des objets que vous testerez pour votre blog (des faux-cils, des longues-vues, des apps, peu importe);


des objets qui constitueront votre décor ou arrière-plan le cas échéant;
quelques clés USB pour classer et conserver ce que vous mettrez sur votre blog.
Avant de démarrer mon blog, j'ai passé des années à parcourir la toile afin de voir ce qui se faisait déjà.  J'ai ainsi vu le meilleur et le pire du web.  Je me suis fait une idée de ce que j'aimais et n'aimais pas. 
 
En outre, je déteste qu'on s'adresse à moi comme à un sujet qui fait gagner de l'argent.  Je n'aime pas non plus le ton "meilleure copine", alors inutile de me tutoyer et d'essayer de me faire croire que j'adore ceci ou cela.  Le ton condescendent des adorateurs de la technologie qui se disputent sans cesse sur les forums me dégoutte.  Les orateurs sans profondeur finissent immanquablement par me faire le même effet.  Il était impératif pour moi de ne pas vous faire subir le même sort.
 
Il nous faut à tous nous choisir des modèles positifs, ne conserver que le meilleur de ce que l'on voit afin de l'adapter plus tard.  À ce stade, il est utile de créer un fichier dédié à votre futur blog.  Pour trouver des blogs dotés de grandes qualités:

visitez les blogrolls de vos blogs préférés;
 
 
interrogez les moteurs de recherche, en particulier les moteurs qui recherchent les blogs;
 
 
inscrivez-vous sur Google + et devenez membres des pages et groupes qui peuvent contribuer à ce que vous souhaitez faire.
 
Comme je viens de le mentionner, il faut maintenant développer votre propre approche.  Le choix est large: humour, scientifique, techno, didactique, photo, vidéo?  Il doit avant tout vous correspondre et vous permettre de respecter vos délais.

Rien ne vous interdit un mélange des approches, mais je pense qu'il doit en ressortir une impression de dynamisme plutôt qu'une confusion sur ce que vous essayez de faire.  Le tout doit cadrer avec votre projet complet.  Faire une vidéo pour faire une vidéo, quand vous passez cinq bonnes minutes à parler de tout et de rien, ça n'intéresse pas forcément un public! 
Les deux principales plateformes de blog à considérer sont WordPress et Blogger.  Chacune a ses avantages et ses inconvénients.
 
Avantages WordPress:
  1. Offre davantage de marge de manœuvre que Blogger 
  2. Regroupe toutes vos images dans une bibliothèque "Médias" d'où vous pouvez les faire glisser dans vos articles
  3. Conçu pour bien afficher votre blog sur tous les supports informatiques
  4. Une variété quasi-infinie de gadgets
  5. Permet la gérance de votre blog via mobile, incluant les commentaires
 Désavantages WordPress:
  1. Nécessite plus de connaissances.   À ce sujet, vous pouvez rechercher des formations sur le web
  2. A plutôt une mission commerciale.  D'ailleurs, beaucoup de fabuleuses extensions (ce sont des petits programmes qui vous permettent d'afficher des choses particulières sur vos pages, un peu comme les gadgets le font pour Blogger) sont payantes
  3. Moins d'espace données et photos.  Et la taille des photos est limitéem à moins de faire des manipulations côté serveur
  4. Pour les vidéos, un message vous dira probablement qu'ils "dépassent la limite allouée pour ce type de fichier", ce qui les rend difficiles à intégrer
  5. Gare aux mises à jour qui s'auto-installent et ruinent votre blog (en tous les cas, ne pas perdre de vue qu'une sauvegarde doit être faite régulièrement)
 
 Avantages Blogger:
  1. L'intégration de code, même de javascript, est facile à faire à même l'interface
  2. L'espace alloué pour les photos et pour les données est plus important
  3. Intégration des vidéos beaucoup plus simple grâce au lien de parenté entre Blogger et YouTube
  4. Disponibilité de vos articles sur le moteur de recherche Google
  5. Les annonces Google AdSense sont intégrées, ce qui rend la monétisation de votre blog plus facile
  6. Intégration plus facile aussi de Google Analytics, qui vous permet d'analyser votre trafic
  7. Vous pouvez déplacer les éléments de votre blog en les faisant glisser, dans la fenêtre "Mise en page"
  8. Offre un correcteur d'orthographe à même l'éditeur de texte
 
Désavantages Blogger:
  1. La variété des gadgets ne plait pas à la majorité
  2. Vous devez avoir un compte Google +, car cela facilitera grandement l'intégration de vos photos et la diffusion de vos articles
  3. On vous offre uniquement le partage automatique sur le réseau-mère, Google +.
  4. Les modèles offerts sont désuets et peu malléables
  5. La gestion des commentaires est impossible via appareil mobile.
 Chacun est sans publicité et vous permet de tisser des liens avec d'autres blogueurs.

Il existe une variété d'autres plateformes qui ont elles aussi des avantages: Skyrock, EklaBlog, OverBlog, etc.
 
Votre ligne éditoriale, c'est comme votre personnalité dans la vie de tous les jours.  Si vous êtes la reine des emmerdeuses, de grâce ne tentez donc pas de devenir l'amie de tous sur votre blog!  Vos visiteurs ressentiraient votre manque d'authenticité.  Vous devez faire ce que vous savez faire de mieux.  C'est pour ça que les gens vous visiteront.
 
À partir de maintenant, souvenez-vous qui vous êtes!  Et que cet espace est le vôtre.  Vous vous apprêtez à construire la maison de vos rêves.  Quel style choisissez-vous?  Quelle déco?   En toute matière, une certaine uniformité offre un meilleur coup d'œil et fait la différence entre un visiteur insatisfait et un visiteur qui revient.  Bien que le contenant soit important, le contenu, lui, est primordial.  Bien des gens achètent des modèles de blog qui se présentent bien, mais leur contenu fait défaut ou part dans tous les sens. 

Voici quelques unes des raisons d'adopter une politique éditoriale:
La cohérence: le visiteur trouve ce qu'il s'attend à découvrir et se met à la recherche de davantage de contenu, sachant qu'il peut en trouver sur votre blog.
Le professionnalisme: votre blog aura l'air amateur si vous vous permettez de dévier sans cesse de ce à quoi le public s'attend.
La fidélisation des lecteurs: ils n'aiment pas qu'un article ou deux mais tout votre blog.
Le référencement: vos articles et pages ont des mots-clés en commun que les moteurs de recherche indexeront plus facilement.
La crédibilité: votre réputation dépend d'abord de votre contenu, de la façon dont vous abordez les sujets qui intéressent vos visiteurs, alors votre ligne éditoriale se doit d'être nette et respectueuse d'autrui.
 
-->D'ici un jour ou deux, je vous offrirai la suite de cet article: la création de votre blog!  Soyez patient-e! -->
 
 
vendredi 11 mars 2016
Nikki, tu fus une merveilleuse amie, l'une des plus nobles créatures de Dieu. 
Ton âme aimante mérite la paix. 
Tu as vieillis bien trop vite.
Il me semble que c'était hier.
Tu as aimé les enfants et aujourd'hui, ta mission est accomplie.
Tu mérites de courir dans des prés ensoleillés, sans douleur et sans tonnerre. 
Un jour, tu retrouveras ta famille adorée. 
Aucun d'entre nous ne t'aura oubliée. 
Merci pour ta Vie si précieuse, pour chaque instant où tu étais là.
Tes frères et sœurs, tes parents, Ricky, Miquette,
nos enfants et nos parents à nous aussi, ils t'attendent tous là-haut.
Ils prendront soin de toi.
Ta cousine Lola t'embrasse fort. 
Nous t'Aimons. 
XXXXXXXXXXXX
dimanche 6 mars 2016


Une collègue de travail me faisait remarquer ce matin qu'elle aimait mon petit sac à main rose.  Il y a des objets comme ça auxquels on s'attache parce qu'ils sont jolis et pratiques pour ce que nous avons à faire.

-Il paraît mieux, lui dis-je.  Je viens de le laver. 
 
-Tu l'as lavé? demande-t-elle, surprise.
 
-Oui, ça se lave super bien.  Mais toi, tu ne les laves pas?

-Moi je les jettes, confie t-elle.

J'écarquille de grands yeux, moi qui ai déjà les yeux si grands, paraît-il.

-Quoi? répondis-je.  Tu les jettes?

Nos sacs se retrouvent toujours sales.  Un coffret d'ombre à paupière qui s'est cassé, le petit change qui a glissé d'un portefeuille mal fermé (bonjour les bactéries!) ou encore, la collation d'après-midi qui a eu une légère fuite...

-Mets tes sacoches dans la machine, que je lui dis.

À son tour d'être surprise.

-Ça ne brisera pas la laveuse?

-Non, c'est ça que je fais.

J'explique le procédé.  On peut mettre huit à 10 sacs dans la machine.   Pas la peine d'enlever les ferrures.  On met du savon.  On sélectionne "No spin" et "Heavy soil",  Cela fera en sorte que la machine ne brassera pas et que les sacs seront nettoyés à la perfection!

Trois quart d'heure plus tard, les sacs ressortent de la machine comme neufs!  Il ne reste qu'à les étendre sur des serviettes pour les faire sécher.  Voilà mon amie!
mercredi 2 mars 2016


Cet après-midi en rentrant du travail, le comportement de la femme au volant m'a une fois de plus déconcertée.

Je sors de l'épicerie et aussitôt, je m'aperçois que la jeune cliente qui est sortie devant moi s'est garée si près de ma voiture que je ne peux même pas ouvrir ma portière côté conducteur.  Il fait très froid mais j'attends patiemment qu'elle décide de faire marche arrière.  En vain.

Après un long moment à poireauter là, je prends mon temps pour installer mes emplettes côté passager, puis je refais le tour de ma voiture par l'avant pour qu'elle me voit bien.  Et là... j'ai instantanément le souffle coupé!  Cette jeune personne a un bébé avec elle, qu'elle avait laissé dans la voiture pendant qu'elle était à l'intérieur, sans que le moteur tourne!

Pendant que j'attends encore, je l'observe.  Elle s'affaire mais ne fait aucun cas de moi.  Comment pourrait-elle ne pas me voir après tout ce temps que j'ai passé plantée devant elle?  

Comme elle ne semble pas décidée à partir, je décide de prendre place dans ma voiture.  J'ouvre la portière.  Je me tortille pour y entrer.

À ce moment précis, sans regarder d'un côté ni de l'autre, avec un bébé à bord et dans cette tempête, cette charmante jeune femme décide de reculer et frappe ma portière.  Si j'avais été un peu moins rapide, mes jambes auraient encore été dans la porte et Dieu sait ce qui serait arrivé.

Si seulement l'histoire s'arrêtait là! [soupir]  Je sors de ma voiture pour constater les dommages, un joli trait blanc sur ma peinture noire.  Probablement pas une heure au garage.  Elle braque sur moi un regard de fille qui s'en fiche définitivement et plutôt que de revenir me voir, elle s'enfuit.

Oui, je sais, ma frustration dépasse probablement la valeur des dommages.  Je sais aussi que ce n'était pas gentil de la suivre, mais je l'ai fait.  Avec toute cette neige sur les routes, elle ne pouvait pas rouler à 100 km/h.  Deux minutes plus tard, elle se gare tranquillement devant chez-elle.  Et chez-elle, c'est précisément à deux minutes de chez-moi.  Je passe devant à vitesse tortue.  

On parle d'une personne qui a laissé (oublié?) son bébé dans une voiture sans chauffage pendant qu'elle fait son épicerie.  On parle d'une femme qui s'est garée à 30 cm de ma Kia.  Et accessoirement, d'une femme qui a reculé dans un stationnement sans jamais regarder autour d'elle.  Maintenant, je me trouve devant chez-elle à noter son adresse et elle ne semble pas me voir.  

Inattention?  Trouble de la vision?  Conduite sous l'effet de substances?  Je ne sais que penser.

Mais ce regard que m'a jeté cette femme qui doit avoir la moitié de mon âge m'a rendue furieuse.  J'y ai vu un choix puis une mauvaise décision.  Si tu frappes une voiture, arrête!  Au minimum, inquiètes-toi des passagers.  Montre que tu es une créature sociale, que tu n'as pas que deux neurones qui se battent ensemble pour savoir lequel va survivre.

Le comportement des femmes sur la route ressemble de plus en plus à celui des hommes.  Quand je me fais dépasser à 140 à l'heure par une grosse cylindrée relevée de 4 pouces, je m'attends de voir un homme.  Or, ce sont aussi souvent des visages féminins que je vois.  

À mes yeux, ces comportements sont disgracieux.  Ça tue la féminité.  De la part d'un homme ou d'une femme, ça me révulse.
mardi 1 mars 2016
 
Ils étaient 13 à se bousculer autour de la table au dîner.  Les plus vieux, comme leur mère, couraient pour servir les autres.  "Courir" n'était pas un faible mot.  Non, c'était le quotidien.  L'un des petits derniers braillait.  Il n'avait que 18 mois et depuis quelques jours, il ne mangeait presque rien.  Il avait mal aux oreilles.  Les oreillons, peut-être.  Avec tout ce qui traînait...
 
Aussitôt que les grands eurent terminé, ils empilèrent leur vaisselle sur le comptoir et retournèrent à l'école du rang.  Une tempête s'était levée pendant le repas.  Pourvu qu'il ne leur arrive rien.
 
Elle installa les plus jeunes pour la sieste et passa un linge humide sur le mobilier qui avait du vécu.  La vaisselle de 14 personnes était à faire, puis elle alla fendre du bois.  De jour comme de nuit, elle devait alimenter le feu.  Leur vie en dépendait, littéralement. Elle avait une pile de vieux vêtements à réparer. Cela l'occupa pendant plus d'une heure.  Puis les écoliers rentrèrent et ce fut à nouveau l'heure du repas.  Le bébé allait de moins en moins bien.  Son regard malade emplissait son cœur de peine, lui qui souriait tout le temps quand il allait bien, un vrai rayon de soleil!  Elle pria pour que le mal s'éloigne de lui, promit à Dieu d'être une meilleure personne.
 
À la fin de la journée, elle installa l'enfant dans son berceau près du feu et vigoureusement, à quatre pattes, lava tous les planchers.  Si ce n'était pas propre, son mari le remarquerait aussitôt et les lui ferait reprendre.  Idem pour le curé du village qui la visitait de temps en temps.
 
Son mari arriva après que les enfants furent couchés.  Peu importe l'heure, il voulait un repas chaud, un repas comme sa mère les lui faisait.  Il empestait l'alcool.  Il mangea goulument tout ce qu'elle lui avait préparé.  À peine avait-il levé les yeux sur elle depuis son arrivée.  Quel attrait une mère de 13 enfants pourrait-elle bien avoir pour lui? 
 
Tant mieux s'il était arrivé tard, songea-t-elle.  Il n'avait pas de patience avec les enfants.  Quand ils s'intéressaient un peu trop à ce qu'il faisait, il les repoussait du revers de la main en leur disant "Vas voir ta mère".  Les rares fois où il était à la maison, il fallait à tout moment qu'elle empêche sa fille de trois ans de courir vers son père.  Elle était folle de son papa, mais ce n'était hélas pas partagé.
 
L'homme était avare de mots, mais il raconta un peu à son épouse les ennuis de son travail au chantier.  "En haut", elle le savait, la vie était rude, bien plus rude qu'ici.  Elle l'écouta, agréa à tout ce qu'il disait.  Jamais elle n'aurait osé le conseiller.  D'ailleurs, il n'aurait pas apprécié qu'elle donne son opinion.  Mais elle promit de prier très fort pour qu'il lui arrive du bien.
 
Elle ramassa tout et ils allèrent se coucher.  Son corps flétri par 16 grossesses la gênait.  Il ne manquait pas de lui faire remarquer à quel point elle avait engraissé.  En d'autres circonstances, elle n'aurait plus voulu qu'il pose un doigt sur elle.  En réalité, il la dégouttait.  Mais il n'était pas violent comme d'autres hommes pouvaient l'être.  Elle chassa les pensées impures qu'il lui inspirait.  Elle devrait retourner au confessionnal.  Elle se rappela ce que le prêtre lui avait dit à propos de son devoir de femme et se plia à la volonté de son mari.  Tous ses os lui faisaient mal, mais de cela non plus elle ne pouvait pas se plaindre.
 
Le matin venu, elle lui fit son déjeuner et il repartit sans dire un mot.  Il reviendrait le week-end prochain, si la température s'y prêtait.
 
La nuit suivante, le bruit la réveilla.  Elle accourut, se doutant de ce qui n'allait pas.  Le bébé avait les joues et le front brûlants.  Ses hoquettements avaient réveillé les enfants qui dormaient dans la même pièce et les autres aussi.  Le prenant dans ses bras, elle sentit combien son petit corps était faible.  Il pleurait à peine et il avait vomi dans son lit.  Elle aurait voulu nettoyer mais l'eau du puits était gelée. 
 
Son aînée prit un seau et sortit le remplir de neige.  Elle le plaça devant l'imposant four à bois, mit les couvertures à l'intérieur, y ajouta un morceau de savon. En d'autres circonstances, elle aurait été fière de sa fille.  Elle avait retenu la leçon: l'hiver, elle lavait les vêtements dans de grands seaux, les tordait et les étendait près de la cheminée pour les faire sécher.
 
Pendant ce temps, la mère de 13 enfants enleva son pyjama à son bébé, l'enveloppa dans une couverture mince, le berça et le rassura comme seule une mère peut le faire.  Il refusait le sein.  D'emblée, elle sut que ce n'était pas bon signe.  Une mère sait ces choses-là.  Rien n'y fit.  Ni les remèdes habituels, ni les compresses, ni le ton apaisant de sa voix. 
 
-Maman, qu'est-ce que je peux faire pour aider? lui demanda l'aînée en constatant dans quel désespoir était plongé sa mère.
 
La dame tenta de prendre un ton ferme mais compatissant:
 
-Tu n'iras pas à l'école aujourd'hui, ma grande.  C'est toi qui prendras soin de la maison.
 
Le seul hôpital de la région était à 8 milles de distance.  Il n'était pas question d'y aller.  Elle n'avait pas de voiture.  Elle envoya son adolescent le plus en santé chercher le docteur qui habitait tout au bout du rang.  Il n'était pas agité, mais en santé. Ses vieilles tantes lui demandaient toujours de le faire asseoir.  Avec deux enfants maladifs, on ne voyait pas les choses de la même façon.  À l'extérieur, la tempête faisait rage de toutes ses forces.  Elle se culpabilisa de le jeter dans un tel péril.  Sa vie à elle n'aura été qu'inquiétude et désespoir. 
 
Près de deux heures plus tard, le médecin revint avec son fils en voiture.  Il voulut prendre l'enfant de ses bras, mais la mère le garda serré contre elle.  Les larmes ruisselaient sur son visage.  Son regard était ailleurs, loin ailleurs.  Elle était désespérée comme elle ne l'avait jamais été, meurtrie jusque dans sa chair et dans son sang.  L'homme dut la convaincre qu'il pourrait peut-être faire quelque chose.  Il posa son stéthoscope sur la poitrine nue du bambin.  Son cœur s'était arrêté.  Ses mains et ses pieds étaient encore chauds.  Mais les bébés sont toujours chauds.  Il le posa sur la table de la cuisine et tenta de le réanimer, mais les médecins ne sont pas des sorciers. 
 
À ce moment-là, le cœur d'une mère de famille se brisa en mille miettes.  Elle porterait des voiles noirs pendant longtemps, mais son cœur serait en habits noirs pour le restant de ses jours.  Bien qu'elle n'en ait pas le droit, elle s'effondra sur le sol, son bébé dans les bras, et pleura toutes les larmes de son corps.  Le médecin lui donna des cachets pour les nerfs.  Bien sûr, elle préférait dormir pour échapper quelques heures à ce malheur sans nom, mais elle devrait se réveiller pour ses autres enfants. 
 
Ils étaient 12 à se bousculer autour de la table.  Demain, elle enterrerait la chair de sa chair.  Bien des cieux passeraient.  Oh elle serait toujours une mère quoiqu'il arrive, mais elle ne serait plus jamais la même personne.  Et puis ce serait le temps des Fêtes.  Et, aussi sûrement que le jour succède à la nuit, viendraient d'autres tempêtes et d'autres beaux jours.

L'AUTEURE

L'AUTEURE
Je suis passionnée de vie rurale, de conception web et de littérature. Depuis l'été 2015, je tiens un blog sur la ruralité. J'aime la vie, l'air frais, ma famille, les discussions entre amis, mon métier et les animaux. Dans mes temps libres, je conçois des modèles Blogger, des tutos, des couvertures ebooks et des logos. J'aime faire avancer des causes et faire plaisir aux gens.

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